dimanche 31 mai 2015

Après-midi au bord de la rivière


En bas de chez nous coule la rivière, le parfait endroit pour passer des après-midi.

The river flows downstairs from us. The perfect place  to spend an after noon in family.

2 ans


La semaine dernière on a fêté les deux ans de Lili. Ma petite fille qui grandit de jour en jour. Si douce et rigolote, qui sait ce qu'elle veut. Le bonheur.

mercredi 20 mai 2015

Sirop de fleurs d'acacia



La recette du sirop d'Acacia, réalisée aujourd'hui avec Lili. Je n'aurais jamais crû avoir une "réelle" aide de sa part. C'est super on va lancer notre affaire mère/fille plus tôt que prévu :-)

Pour environ 12 litres de sirop 

250 gr de fleurs en grappes
5 L d'eau
5kg de sucre
1 citron

Laver les fleurs à l'eau froide pour les débarrasser des insectes. Mettez les dans un grand récipient du type seau alimentaire et ajoutez le citron tranché en rondelles.
Faites bouillir l'eau et verser sur  les fleurs. Laisser infuser entre 12 à 24h.
Filtrer les fleurs et le citron, pressez pour extraire le maximum de jus. Ajoutez les 5kg de sucre (pour un sirop comptez entre 1kg et 1,2kg de sucre par litre d'infusion).
Faites bouillir suffisament pour que la texture devienne sirupeuse.
Mettre en bouteille et pasteuriser 30 min à 100°C, capsuler.
Et hop au placard, vous avez votre stock pour l'année!


The recipe of the syrup of Acacia trees, realized today with Lili. I would never believed to have a "real" help from her. It is great, we are going to launch our business mother / daughter earlier than planned:-)
  
 For approximately 12 liters of syrup

250 grams of flowers in clusters

5 L of water

5kg of sugar

1 lemon

Wash flowers in the cold water to free them of insects. Put in a big bowl like a food bucket and add the lemon cut in slices.

Boil the water and overturn on flowers. Let infuse between 12/24 hours.

Filter flowers and lemon, be carreful to extract the maximum of juice. Add the 5kg of sugar (for a syrup count between 1kg and 1,2kg of sugar per liter of infusion).

Boil sufficient so that the texture becomes syrupy.


Bottle and pasteurize 30 min in 212°F, put a capsule.

And put in the pantry, you have your stock for year! 

dimanche 10 mai 2015

A little girl in the Nature


En mai dans les Cévennes c'est une explosion de vert, vert tendre des frênes, vert doré des châtaigniers. Les fleurs des champs, gage de bon pâturage poussent à foison. Les semaines sont clairsemées de jour doux et pluvieux et de jour chaud et sec comme aujourd'hui : 30°C c'est "presque" l'été. Et l'envie de piquer une tête dans la rivière commence à se faire sentir!
Dans notre nouveau chez nous ce sont les vaches qui règnent sur les pâturages, la belle Aubrac et ses yeux surlignés de noir.
Lili grandit et s'épanouit au milieu de cette belle nature, c'est une petite fille du dehors qui réclame des balades dès le tout début de journée sitôt son petit-déjeuner avalé. Les balades sont ponctués d'arrêt pour observer araignées du bord de rivière, colonne de fourmis ou bien sont plus "fermières" comme la récolte des oeufs ou la cueillette de pissenlits pour les lapins.
Bientôt deux ans pour ma jolie fille, un joli mois pour célébrer un anniversaire.

May in the Cévennes is really beautiful and full of green. There are so many flowers of the fields, that's a good sign for the quality of pastoral land. Some days of the weeks are rainy, some others are really warm, like in summer. Today it was approximately 86°F and the river calls me!
Our new neighbors are cows, the beautiful Aubrac with her black eyes.
Lili is growing up perfectly in this awesome nature, she loves to live outside everyday and very early in the morning. Each of our walks is punctuated by stop to watch the insect world. We have our daily farmer-walk to collect eggs and pick up some dandelion for the rabbits.
She will nearly two years old girl and I suppose may is a perfect month for a birthday!

dimanche 3 mai 2015

Come back to the Cévennes

 
 
 
 
 



Nous avons déménagé dans notre nouvelle maison, pour combien de temps, ça personne ne peut le dire!
En attendant c'est certain nous avons adopté les lieux et trouvé nos marques. La connexion Internet étant de nouveau dans nos vies il me semble que ce blog va retrouver un peu de dynamique. Ce soir après une longue semaine partagée entre voyage en Normandie, journée de tonte et de tri de laine, cartons, déménagement et déballage, je poste quelques photos et  m'en vais rejoindre les bras de Morphée.

We have moved to our new house and we are very happy! We are exhausted after a long week but it's so good to be here. We have Internet at the house and I hope that the blog will be more dynamic. Tonight I post few photos before going to my bed.

jeudi 12 février 2015

Attaque au poulailler



Hier le chien des voisins a attaqué le poulailler. Le con de chien des voisins. Il y a quelques mois il avait déjà semé la panique parmi les gallinacés. Par chance j'étais à l'extérieur au moment fatal et l'agitation inhabituelle parmi les poules m'avait permis d'intervenir à temps. Le coq dans la gueule je l'avais surpris. Hurlante et hors de moi je l'avais empoigné par son collier et trainé jusqu'au hangar comme un malpropre. Là une ficelle a ballot l'avait gardé sage et emprisonné. 
Malheureusement hier nous étions dans la maison affairé à d'autres occupations. Fabrice l'a vu par la fenêtre de la cuisine et sitôt on a bondi. Trop tard. Deux poules mortes, une et son coq recroquevillés près d'un cadavre, la dernière couchée dans le nid, mal en point, la chair à vif...
Le satané clébard, les voisins qui ne le tenait plus. Voilà le résultat. Le goût du sang est là.
Je suis triste car ces poules étaient adorables, calmes et douces. Des bonnes pondeuse et j'avais hâte de les voir bientôt couver et se promener avec leur poussins...
Je suis en colère car j'avais prévenu les propriétaires. Je suis en colère car ils ne nous ont proposé aucun dédommagement. Je suis en colère qu'un bouffeur de croquettes tue par plaisir. 
Une attaque de renard m'aurait fait chier et peiné mais ça aurait été la loi de la nature. 
On aurait pas eu à jeter les cadavres de nos jolies poules dans un vulgaire sac poubelle. 

Gâchis.

dimanche 14 décembre 2014

"Les projets" #1 : Travailler la laine


Il y a de ça quelques semaines, je vous avais parlé de mes projets. Jusqu'à présent je les gardais un peu secret, sûrement le temps qu'ils mûrissent un peu en moi, sûrement le temps qu'ils se concrétisent mais sûrement aussi car je n'osais pas.

J'ai décidé qu'il était temps de mettre ça au clair, de "poser" un de ces projets et quoi de mieux que de l’officialiser via ce blog?

Mon projet professionnel consiste à m'installer en tant qu’artisane et de travailler autour de ce matériau qu'est la laine. Juste avant de vous parler de mon projet je voulais faire un petit topo à propos de la laine en France.

Cette matière, autrefois utilisée par toute personne possédant quelques moutons pour se vêtir, se confectionner matelas et couvertures est devenue aujourd'hui un déchet pour le monde agricole.

Chaque éleveur pratique une (ou deux fois, mais cela est plus exceptionnel) la tonte de son troupeau. Il fait donc appel à un tondeur expérimenté et doit le rémunérer. Sa laine est ensuite revendue pour une somme dérisoire (et pour des utilisation diverses), qui autour de chez moi ne suffit même pas à payer les services de la tonte. Pour les agriculteurs la laine, au lieu de leur rapporter un peu de revenus est maintenant une source de dépense.

Le sort de la laine, en déclin depuis plusieurs années s'expliquent par de nombreux facteurs. La concurrence des fibres synthétiques, la dissociation des produits issus des ovins : des brebis sélectionnées pour leur capacité laitière, d'autres pour leurs conformations bouchères et enfin une sélection de bête à laine. On connaît les élevages de moutons mérinos (réputés pour leur laine à la finesse inégalée) de Nouvelle-Zélande, et pour certains conditions et sélection génétiques assez atroces qui s'apparentent à l'élevage en batterie de nos chers poulets. Or nos chers brebis à lait ou à viande ont tout autant d'atout lainiers et pas besoin de mérinos pour se tricoter une veste ou isoler sa maison, se faire un matelas!

Si le sort de la laine est en déclin, se sont aussi les filatures, autrefois très nombreuses, qui aujourd'hui se comptent sur les doigts ... allez, des deux mains quand même! Comme un peu partout, on a délocalisé dans des pays où la main d’œuvre est moins chère, les gens exploitables à outrance et les réglementations en matière de protection de l'environnement quasi nulle. Ainsi les savoirs-faires lainiers tendent à disparaître.

Face à ce constat depuis quelques années des groupes de travail en France, en Belgique et un peu partout en Europe, se sont formés afin de mieux exploiter cette laine, de la valoriser et de redécouvrir notre patrimoine culturel.

Actuellement nous sommes plusieurs artisans, éleveurs et animateurs d'associations paysannes à nous être retrouvés afin de redévelopper une filière laine en Lozère. Plusieurs projets, à différentes échelles existent. Certains ont déjà vu le jour, d'autres sont en train de germer. Une chose nous anime: travailler la laine, élever ces brebis pour le lait et la viande tout en valorisant leurs toisons, se ré-approprier d'anciens savoirs-faires, organiser des rencontres autour de nos activités.

Pour parler un peu plus concrètement de moi, j'aspire à travailler la laine pour l'utiliser dans le domaine de la petite enfance. Confectionner un petit nid douillet avec des matières saines et écologiques, une laine produite éthiquement (élevage respectant le principes du bio: peu de traitements antibiotiques, mise à l'herbe au maximum, alimentation bio, bien être animal), des teintures végétales sans adjonction de produits chimiques, du coton bio. 

Alors pour l'instant je rassemble les matières premières, je fais des expériences, des prototypes, je passe des coups de fil, je fais des prévisionnels, je rêve un peu et je stress beaucoup. Mais d'ici quelques mois j'espère vous faire découvrir une petite collection qui vous plaira!

Photo 1 : un échantillon des 50kg de laine collectés ces derniers mois
Photo 2 : Tamiko, c'est plus facile de garder un panier de laine qu'un troupeau de brebis, non?
Photo 3 : Fil à tricoter, laine cardée et extrait végétaux
Photo 4 : Bois de campêche
Photo 5 : Brou de noix, Garance, Camomille des teinturiers, feuille de Noyer et bois de Campêche
Photo 6 : Coton bio, fil de récup', aiguille et ciseaux ... y'a plus qu'à!
Photo 7 : Coton bio